lundi 31 janvier 2011

R.I.P. : John BARRY (1933-2011)

Avant d'être le premier mari de Jane BIRKIN, John BARRY fut surtout un immense compositeur de musiques de films et un des plus importants arrangeurs des années 60.


Il signe les arrangements du thème composé par Monty NORMAN pour la série cinématographique "James Bond" à partir de 1962 :


C'est un des premiers compositeurs a utilisé la guitare électrique dans les arrangements de l'orchestre (qu'utilisera énormément Ennio MORRICONE).
Fort de ce succès, il composera certains titres ou arrangera plusieurs morceaux pour garder la même ligne esthétique dans la série.
Une de mes préférées, Nancy SINATRA dans "You only live twice" (1967), mais on aurait pu mettre "Goldfinger" et ses trompettes monstrueuses :


En France, le thème de la série "Amicalement vôtre" (1971) connait également un succès fulgurant grâce notamment à l'utilisation des premiers synthétiseurs (et du basse au son hallucinant !) :


Hormis la série des James Bond, il réalisa plusieurs BOG (Out of africa, Danse avec les loups...) mais une des plus émouvantes reste celle de "Macadam cowboy" (1969) où l'harmonica est d'une irrésistible tristesse :

jeudi 27 janvier 2011

This is England : Birmingham (2)


C'est en 1964 que se forme à Birmingham, THE MOODY BLUES. Le groupe signe avec DECCA RECORDS.
Grâce à une bonne promotion, leur deuxième single est un succès en Grande Bretagne. En extrait, donc, "Go now!" :

Le groupe, comme beaucoup de groupes britanniques de l'époque à l'image des ROLLING STONES, de THEM ou des WHO, mélange le rock avec le rythm'n'blues. Cependant, durant deux ans, ils ne vont plus connaitre de succès, sauf en France, où le single "Bye Bye Bird" se classe dans les hits parades :

Le groupe continue les galères, le chanteur Dennis Laine quitte alors THE MOODY BLUES début 1966. C'est alors que le groupe change de direction et décide de créer une musique avec des airs symphoniques. Ce sera le deuxième album "Days of future passed" (1967) qui sera un carton mondial, notamment avec la magnifique chanson "Night in white satin" :

L'album est fait de longues plages orchestrales conçues comme une suite de thèmes se terminant par ce morceaux bien plus long sur l'album.
Le groupe use (et abuse) du Mellotron (cf. image) qui devient sa marque de fabrique (et une manière de promouvoir cette instrument conçu à Birmingham.

Ils vont continuer dans ce registre de pop-rock symphonique devenant de plus en plus pompeux (et donc pompant) pour disparaître en 1974.
Les reformations des années plus tard ne seront que l'objet de remplir la cagnotte. Cependant, ils ont écrit un des plus grands morceaux de la pop des années 1960.

lundi 24 janvier 2011

This is England : Birmingham (1)

Birmingham est la deuxième ville la plus peuplée du Royaume-Uni (derrière Londres, n'est-il pas ?) avec plus d'un million d'habitants.

Moins connue que Manchester ou Liverpool, elle est pourtant une des principales places fortes en matière d'industrie ou de services bancaires (la Lloyd's bank et la HSBC ont été créées à Birmingham).
Elle fut, dès le XVIIIème siècle jusqu'au milieu du XXème, la locomotive de l'industrie britannique.
C'est à Birmingham que vit le jour Sir John Cadbury, mais également le pilote de F1, Nigel Mansell.

Jeff Lynne, fondateur du groupe ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA, est un musicien aussi mégalo que génial. Il va, pendant une décennie vouloir faire de la pop orchestrale de mauvais goût avec un talent impressionnant qui force le respect.

ELO, pour les intimes, est créé après la séparation des Beatles qui est une importante influence. Le groupe veut reprendre le flambeau mais en rajoutant du bon vieux rock'n'roll à papa.

Les débuts du groupe sont encore timides puisqu'ils osent à peine mettre quelques violons par ci, par là,  comme dans leur reprise de "Roll over Beethoven" de Chuck Berry qui débute par du... Beethoven (1973) :


Mais Jeff Lynne pense aller beaucoup plus loin et plus haut dans l'espace (grand thème de pas mal de ses disques).
Avec l'album "Eldorado" (1974), mais surtout avec les deux suivants, "Face the music" (1975) et "A new world record" (1976), le groupe va connaître un succès fulgurant, notamment avec le (très bon) single "Evil woman" (1975) :

Puis, les chevilles enflant avec les ventes d'albums, Jeff Lynne et son groupe commencent à faire des tournées gigantesques avec show pyrotechnique à la Star Wars, des albums pompeux et de plus en plus pompants.
Au passage, ils abandonnent les violons pour des synthétiseurs mais n'oublient pas la pop, comme le montrent leur plus gros succès "Last train to London" (1979) :

Le punk et la new wave auront finalement la peau du groupe, et ils se séparent au milieu des 80's dans l'indifférence générale. Pourtant, le groupe restera une influence importante pour un groupe comme GRANDADDY qui voulait également faire des symphonies avec 2 synthétiseurs (mais sans la mégalomanie de Lynne).

Dernièrement, SFR a illustré une de ses campagnes publicitaires par leur très beatlesien "Mr Blue Sky" (1978) :

 

jeudi 20 janvier 2011

This is England : Leeds (3)

 
Dernière étape à Leeds, avant de visiter Birmingham.

C'est au milieu des années 80 que David GEDGE et trois autres amis fondent le groupe THE WEDDING PRESENT. Ils enregistrent un single qui est remarqué par le célèbre D.J. John PEEL.
Après plusieurs 45 tours, comme on disait à l'époque, ils sortent leur premier album intitulé "George Best", en hommage au célèbre footballeur irlandais connu pour ses frasques et son surnom de 5ème BEATLES.
Ils connaissent alors un succès immédiat avec leur formule inspirée notamment par les BUZZCOCKS ou les UNDERTONES, soit une pop-rock jouée rapidement sur des paroles racontant la vie du chanteur.
Un extrait de l'album avec "Shatner" :

Évidemment, par rapport aux SMITHS alors à la mode, le groupe passe pour une bande de bourrins, mais le groupe continue dans la même voie avec leur second album "Bizarro" (1989), avec en extrait "Kennedy" :

Mais c'est avec leur troisième album "Seamonsters" (1991)  que le groupe va connaître une réussite artistique totale. Produit par Steve ALBINI, l'album offre une qualité impressionnante entre une voix de GEDGE moins en souffrance, plus apaisée et des guitares encore plus présente. Le son est d'une sécheresse et le groupe cherche moins à être mélodieux qu'auparavant.
Exemple avec "Corduroy" :

Pendant l'année 1992, le groupe qui voit le départ de son guitariste Peter SALOWKA se lance comme défi de sortir un 45 tours par mois tout au long de l'année avec une chanson originale en face A et une reprise en face B. Ces chansons seront regroupées dans les deux albums "Hit Parade 1 & 2" (1992-1993).
En extrait, le single de septembre "Love slave" :

Et la reprise du même mois "Chant of ever circling skeletal family" de David BOWIE :

Après le départ de Keith GREGORY, David GEDGE se retrouve le seul représentant fondateur du groupe. Ils sortent l'album "Watusi" en 1994 mais la période n'est plus aux guitares bruyantes en Grande Bretagne puisque la brit-pop emmené par BLUR, OASIS ou PULP truste les hit-parades. Le groupe sort encore deux albums assez peu intéressant "Mini" et "Saturnalia". Il dissout le groupe et part fonder CINERAMA en compagnie de sa compagne de l'époque.

David GEDGE ne reconstituera le groupe qu'en 2005, et sortira le très bon "Take fountain" où pour le coup, il y a un véritable changement de la formule du groupe : moins de guitares "bourrines" et plus de nuances. Les morceaux ne se limitant plus au simple schéma "couplet-refrain".
En extrait, "Interstate 5" :

Le groupe a encore sorti un album en 2008 "El Rey" (pas écouté).

vendredi 14 janvier 2011

R.I.P. : Trish KEENAN (1968-2011)


La chanteuse des biens sous-estimés BROADCAST est décédée ce jour des suites d'une pneumonie. 

Le groupe avait débuté leur carrière à la fin des années 90 par des albums mélangeant pop psychédélique 60's et légère touche électro (Warp oblige !). 
Ils puisaient leur influence sur STEREOLAB ou plus encore auprès de THE UNITED STATES OF AMERICA, dont la similarité de la voix de la chanteuse américaine de celle de Trish KEENAN est troublante.

Le groupe a sorti quatre albums dont l'excellent première album "The Noise Made by People" (2000).

Avant de revenir sur la carrière de BROADCAST qui était prévue après l'étape de Leeds puisque le groupe était originaire de Birmingham.

En extrait : "Come on lets go" (2000) :

mercredi 12 janvier 2011

This is England : Leeds (2)

Suite de la visite culturelle de Leeds, cette fois en compagnie de corbeaux...

C'est en 1980 que Andrew ELDRITCH et Gary MARX forment à Leeds le groupe THE SISTERS OF MERCY. Le nom est tiré de la chanson de Leonard COHEN évoquant des prostituées.
Le style du groupe est un savant mélange de heavy-metal et de post-punk. Habillés exclusivement de noir, une voix caverneuse, une guitare oppressante, et aucune gaudriole dans les thèmes abordés, dont la mort, l'anti-christianisme...

L'originalité du groupe se situe plutôt dans le choix d'enregistrer que des singles, dont plusieurs maxis, à la place d'albums, avec un succès grandissant. Ces chansons seront regroupées dans des compilations qui sortiront en 1992 et 1993.
En extrait, leur troisième single "Alice" (1982) :

Ils obtiennent un franc succès avec le septième, le magistral "Temple of love" (1983), présenté ici dans sa version de 1992 avec Ofra HAZA :

Le guitariste du groupe, Ben GUNN, jugeait le groupe trop commercial à son goût. Il fut donc remplacé par l'ex-DEAD OR ALIVE, Wayne HUSSEY qui va apporter une plus-value certaine au groupe mais qui va aussi entraîner la perte du groupe par une querelle d'égo.

En 1985, le groupe signe enfin dans une major, chez WEA. "First and Last and Always" est toujours aussi sombre mais les compositions sont plus variées,  avec même des touches folks, comme l'illustre la chanson "Marian" repris 20 ans plus tard par Nouvelle Vague :

Deux ans plus tard, HUSSEY est viré et s'en est allé fonder THE MISSION. ELDRITCH sort "Floodland", encore plus grandiloquent que son prédécesseur. Le rock gothique est passé de mode, mais le groupe, ou ce qu'il en reste, garde un noyau dur d'inconditionnels.
En extrait, "This corrosion" :

De plus en plus paranoïaque, ELDRITCH change encore les membres du groupe, sort un dernier album en 1990, "Vision thing", dont on peut sauver le single "More" :


De temps en temps, ELDRITCH ressort le grand cirque SISTERS OF MERCY mais ne produit plus rien depuis 20 ans.

mardi 11 janvier 2011

This is England : Leeds (1)

Après Sheffield, on se retrouve toujours dans le Yorkshire à une soixantaine de kilomètres de là. Leeds se trouve à la croisée des chemins menant du nord au sud (Newcastle-Londres) et d'est en ouest (Hull-Liverpool). Cela explique pourquoi pendant plusieurs siècles, la ville fut un des plus grands centres de commerces de l'Angleterre.

Après avoir été un important centre agricole, Leeds s'est fortement industrialisé, comme beaucoup de ses voisines du nord de l'Angleterre. Ce qui a également fait sa perte du fait de l'abandon de l'industrie à partir des années 1970.

C'est vers la fin des années 70 que se forme THE GANG OF FOUR, en référence aux quatre dirigeants chinois qui furent arrêtés après la mort de Mao Zedong et qui étaient accusés d'avoir poussé le pays dans un chaos et une misère pendant la Révolution Culturelle entre 1966 et 1969.
Moins dramatique, les quatre étudiants ont comme idée révolutionnaire de mélanger le punk et les quelques éléments new-wave (au sens britannique du terme, soit Joy Division, Wire...) avec des rythmes funk, rendant la musique plus "dansable" (mais ce n'est pas non plus Kool & The Gang). Cependant, on ne prend pas un nom symbolique pour rien : leurs textes sont profondément marxistes.

C'est en 1978 que le DJ John PEEL, comme toujours, fait leur découverte et diffuse leurs premières chansons et notamment "Damaged goods" qui est une belle illustration de leur style nouveau pour l'époque :


L'année suivante, leur premier album ironiquement appelé "Entertainment!" est très bien reçu. Vrai chef d'oeuvre de cette année, il contient beaucoup de morceaux puissants (Ether, I found that essence rare...)

Il faudra attendre 1981 pour voir le groupe sortir un nouvelle album, "Solid Gold" beaucoup plus radicale en terme de froideur.
En extrait, "What we all want" :


En 1982, ils sortent "Songs of the free" et leur son devient plus commercial (du funk pour Patrick BATEMAN en sorte) pour atteindre un nouveau public. Cependant, leurs propos ne devient pas plus complaisant et le single diffusé à l'époque "I love a man in uniform" fut même interdit d'antenne pendant la guerre des Malouines :


En 1983, le groupe se disloque avec le départ de la moitié du groupe. GANG OF FOUR sort encore un album "Hard", au son plus commercial encore, mais qui ne connaitra pas le succès critique et commerciale malgré la bonne diffusion de leur dernier single "Is it love ?" :


Durant les années 90, le groupe continuera anodinement. Il faudra attendre le milieu des années 2000 où plusieurs groupes revendiqueront leur influence (RAPTURE, RADIO 4, LIARS ou FRANZ FERDINAND).
En 2005, le groupe se reforme et ré-enregistre ses principales chansons en guise de nouvel album.

mercredi 5 janvier 2011

This is England : Sheffield (3)

Ils sont encore adolescents quand les quatre amis forment ARCTIC MONKEYS au début des années 2000. Ils vont être aider par le site communautaire Myspace. En effet, un fan avait monté la page du groupe pour diffuser largement leurs premières démos.
Ils sont tellement connus que lors de la sortie de leur premier single, en 2005, il se classe directement à la première place des charts britanniques. 
"I Bet You Look Good On The Dance Floor" :


L'année suivante sort leur premier album qui est salué par le public et les critiques bien qu'il ne soit pas, à mon avis, complètement abouti. Certains morceaux surfaient un peu trop sur le succès de leur collègue de label, FRANZ FERDINAND.
En 2007, le second est attendu, non seulement par les fans qui vont le propulser au bout d'une semaine à la première place, mais également par les critiques qui voyaient dans le groupe une bande d'ados crétins qui ne passeraient pas l'hiver suivant.
Sauf que "Favourite Worst Nightmare" est bien mieux inspiré que son prédécesseur puisqu'il aborde des sentiments plus subtils. Exemples avec "Fluorescent adolescent" :


Et "Do me a favour" :

L'année suivante, le bouillonnant chanteur Alex TURNER profite de la pause du groupe pour monter un projet parallèle appelé THE LAST SHADOW PUPPET avec le chanteur des RASCALS, Miles KANE.
Ce projet devait rendre hommage aux chansons pop orchestrales de la fin des années 60. Ils avaient comme modèle l'élégant Scott WALKER. Le résultat est un formidable album, "The Age of the Understatement", dont est extrait la chanson-titre :

En 2009, les ARCTIC MONKEYS sortent leur troisième album enregistré avec le guitariste des QUEENS OF THE STONE AGE, Josh HOMME.
"Humbug" est moyennement apprécié même si le son s'est durci, avec des réminiscences sixties.
"Crying lightning" :

Pour la première fois, le groupe n'a rien fait en 2010, on attend donc de leurs nouvelles en 2011.

Fin de l'étape sheffildienne, direction Leeds.

lundi 3 janvier 2011

This is England : Sheffield (2)

A Zurich, en 1916, le poète allemand Hugo BALL trouve un bar où il décide de le transformer en café littéraire. On y retrouve quelques temps plus tard, plusieurs jeunes artistes, dont Jean ARP ou Tristan TZARA qui vont signer un manifeste culturel connu sous le nom de "Dada".
Ce café littéraire avait été batisé par BALL, le "Cabaret Voltaire".

Près de soixante ans plus tard, un groupe new-wave reprend le nom de CABARET VOLTAIRE, mais également l'esprit avant-gardiste du mouvement.
Ils vont pendant presque vingt ans réaliser une musique exigeante, froide, technologique, politique, sans fioriture (pas drôle du tout même) et définir, avec d'autres groupes comme THROBBING GRISTLE, la musique industrielle.

Alors, chez CABARET VOLTAIRE, pas de tubes en perspective...

En extrait, leur célèbre "Nag nag nag" de 1979 et pratiquement premier single :



Sur la quinzaine d'album, le plus intéressant reste leur troisième album de 1981, "Red Mecca" mais pas vraiment de chansons.
En 1982, "2x45" apporte une touche funk (toute relative). Exemple avec "Yashar", extrait de l'album :


L'année suivante "The crackdown" montre le tournant résolument électro du groupe, puisqu'il délaisse complètement les guitares. 
En extrait, "Crackdown" :

En 1984, ils connaissent même un succès avec "Sensoria" dont le clip est plusieurs fois diffusé sur MTV. Sur cette chanson, on sent poindre les premiers éléments de ce qui fera le gros de la techno, la décennie suivante :

Le groupe continuera jusqu'au début des années 90 en s'inspirant de la House Music, puis se séparera un temps, pour réapparaître au cours des années 2000.

samedi 1 janvier 2011

This is England : Sheffield (1)

Ce billet reprend ce qui avait été fait sur Myspace. Cependant, il s'agira d'un parcours non plus sur le Royaume Uni, mais seulement à l'intérieur de L'Angleterre.
Pour les personnes qui vont découvrir le principe, il s'agît de visiter les villes anglaises à travers le prisme de musiciens (pop-rock en général).

Pour commencer ce petit périple, on commence par Sheffield, située dans le Yorkshire.

C'est une ville au lourd passé sidérurgique. Elle lui doit son expansion au XIXème siècle et son lent déclin au siècle suivant.

Joe COCKER est natif de Sheffield mais aujourd'hui, on s'intéresse plutôt à son homonyme prénommé Jarvis.
Très tôt, Jarvis COCKER (aucun rapport avec Joe) a su qu'il deviendrait une star adulée par des millions de gens (et surtout des filles). Il a donc formé PULP à la fin des années 70 probablement inspiré par les stars locales HUMAN LEAGUE.
Après un premier album en 1983 passé inaperçu, il engage de nouveaux membres (et surtout Russell SENIOR) afin de réaliser un compromis entre ABBA et THE FALL, selon ses propres termes.
Leur second album "Freaks" (1987) tient mieux la route (plus post-punk et très velvetien), mais ce n'est pas un succès commercial.
Au tournant des années 90, avec l'arrivée de la house music, le groupe va rajouter des éléments "dance" et funk dans sa pop. Le single "My legendary girlfriend" connait un petit succès dans les clubs en 1991 :


L'album "Separations" (1992) est bien reçu par les critiques et le public, Pulp va sortir l'année suivante plusieurs singles qui vont pour le coup être de véritables cartons indépendants : Babies et Razzmatazz (clip ci-dessous). Deux tueries pop :


Peu à peu, le chanteur malingre va se transformer en un excellent showman au fur et à mesure du succès grandissant. Se spécialisant dans les histoires de la middle-class et de la loose ordinaire, il est le meilleur chroniqueur des années 90.
En 1994, l'album "His n' hers" porté par le single "You remember the first time" devient le phénomène qui sera amplifié par le suivant "Different Class" (1995). Jarvis Cocker obtient enfin ce qu'il cherchait depuis des années. Avec le carton de "Common people" :


Trois ans plus tard sort ce que je considère comme leur meilleur album "This is hardcore". Très sombre, ils choisissent, pour mieux dérouter les fans de la dernière heure (ceux des morceaux très "pop sur soit"), de sortir la chanson qui donne le titre à l'album et qui dure quasiment 7 minutes.  Un naufrage commercial mais album sublime, chanson sublime, clip sublime :


Le groupe attendra troid ans de plus pour réaliser "We love life". L'album sort malgré les dissensions au sein du groupe (d'où le titre). Moyennement reçu, il n'est pourtant pas mauvais. Après ça, le groupe se sépare. En extrait, la chanson de clôture, le très rock'n'roll "Sunrise", en live chez Jools Holland :